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Texte 1 : Dona Haraway

 

HABITER LA TERRE, VIVRE LE TROUBLE

 

Vivre avec le trouble c’est à la fois une description et une exhortation. C’est un besoin, un désir. C’est une déclaration de vivre dans et avec la terre. De cultiver la capacité d’éprouver sur le mode de la solidarité et de la guérison partielle, la souffrance des autres et pas que de soi-même.

En d’autres termes vivre avec le trouble c’est cultiver une forme de justice et de soins multi-espèces.

Vivre avec le trouble ou avec les troubles, afin de proposer et de rendre possible un monde plus florissant.

(…) Tous les vivants humains et non-humains sont concernés. Il y a eu le corona virus et la crise pandémique. Je pense aussi aux maladies qui tuent les arbres des zones forestières tempérées. Je pense aux pandémies humaines et non-humaines (…)

La bonne réponse n’est ni le désespoir ni le cynisme. La bonne réponse c’est vivre une forme de solidarité pratique des uns envers les autres, humains et non humains.

La majorité d’entre-nous n’a pas la moindre idée de comment dans le monde des animaux et des plantes, les politiques et l’écologie s’exercent, comment elles se font dans le travail de tisser et de nouer ensemble des façons de vivre et de mourir dans les semi-déserts australiens, dans les économies d’élevage et post-élevage.

Vivre avec le trouble c’est étudier, regarder, observer, prendre la recherche en considération. Être soucieux de bien décrire et de comprendre.

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