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Texte 2 : Baptiste Morizot

 

LE RETOUR DES MONDES AU TEMPS MYTHIQUE

 

C’est sur la question de la transformation de l’espace des possibles de nos relations aux vivants non humains que je veux enquêter. Les chemins que je propose s’allient aux critiques constructives de nos formes d’organisations économiques et politiques humaines, (…) en leur ajoutant des dimensions qui impliquent cette fois une pensée critique et transformative de la nature même de nos relations aux autres vivants. Et cela métamorphose en partie la question du futur désirable, concernant les formes d’organisations humaines vers des formes encore inexplorées. Cette crise actuelle, plus qu’une crise des sociétés humaines d’un côté, plus qu’une crise des vivants de l’autre, est une crise de nos relations au vivant.

Cette crise-là est difficile à nommer et à comprendre, parce que notre tradition de pensée dualiste, centrée sur des entités séparées (l’humain-la nature, les humains-les animaux, le bien-le mal…), n’est pas experte en pensée de la relation. Chacun pressent néanmoins avec précision ce qu’elle nous intime : il faut passer à d’autres relations envers les vivants de la biosphère.

Mais comment les penser ?

 

Mais comment penser cela ? en quel sens sommes-nous perdus ?